
À partir du 1er septembre 2025, la retraite progressive devient plus accessible en France.
Qu’est-ce qui change ?
Jusqu’à présent, pour bénéficier de la retraite progressive, il fallait avoir au moins 150 trimestres d’assurance et avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite moins deux ans.
Désormais, tous les assurés (salariés du privé, du secteur agricole, professions libérales et avocats) pourront demander une retraite progressive dès l’âge de 60 ans, s’ils ont au moins 150 trimestres. Cela permet de réduire son activité professionnelle (en passant à temps partiel, par exemple) tout en percevant une partie de sa pension de retraite.
Objectif et contexte
Cette mesure, issue d’un accord national, vise à encourager la retraite progressive, qui est peu utilisée en France par rapport à d’autres pays européens. Un autre décret a transposé cette mesure aux agents de la fonction publique locale et aux ouvriers d’État.
Demande auprès de l’employeur
Pour les salariés du secteur privé, l’employeur a peu de motifs pour refuser une demande de retraite progressive. Son silence pendant deux mois vaut acceptation. Un refus doit être motivé par l’incompatibilité de la réduction du temps de travail avec l’activité de l’entreprise. Un projet de loi en cours de discussion pourrait rendre ces refus encore plus difficiles à justifier pour l’employeur.
Conditions spécifiques pour les TNS agricoles
Le dispositif concerne uniquement les chefs d’exploitation ou d’entreprise agricole exerçant à titre exclusif. Pour eux, la réduction d’activité peut se traduire par la réduction de la surface exploitée ou la cession de parts sociales.

